JEAN JAURÈS Y LA REPÚBLICA
Jean Jaurès cayó asesinado la noche del 31 de julio de 1914. Un par de balas bastaron para segar la vida de aquel dirigente socialista obsesionado por la paz. El café 'Le Croissant'de Montmartre sirvió de escenario para el crimen. Su asesino Raoul Villain, un nacionalista radical, apretó el gatillo desde el otro lado de la ventana del local. Moría así uno de los prohombres del socialismo francés y comenzaba, al mismo tiempo, la llamada Gran Guerra. Villain fue absuelto por un tribunal pupular del asesinato perpetrado... 17 años más tarde encontraría la muerte en Ibiza en plena guerra civil española. Murió fusilado bajo la sospecha de actuar como espía franquista. Cosas de la Historia.
Han transcurrido cien años del inicio de la Primera Guerra mundial. Se ha escrito mucho acerca de ella y del pacifismo militante de Jaurès pero poco de su pensamiento republicano. Dado que en estos tiempos que corren la propaganda monárquica no cesa de aflorar me ha parecido interesante reproducir un fragmento del discurso que, Jean Jaurès, pronunció durante una conferencia celebrada en la ciudad de Albi. Ahí va:
"Qu’est-ce donc que la République ? C’est un grand acte de confiance. Instituer la République, c’est proclamer que des millions d’hommes sauront tracer eux-mêmes la règle commune de leur action ; qu’ils sauront concilier la liberté et la loi, le mouvement et l’ordre ; qu’ils sauront se combattre sans se déchirer ; que leurs divisions n’iront pas jusqu’à une fureur chronique de guerre civile, et qu’ils ne chercheront jamais dans une dictature même passagère une trêve funeste et un lâche repos. Instituer la République, c’est proclamer que les citoyens des grandes nations modernes, obligés de suffire par un travail constant aux nécessités de la vie privée et domestique, auront cependant assez de temps et de liberté d’esprit pour s’occuper de la chose commune. Et si cette République surgit dans un monde monarchique encore, c’est assurer qu’elle s’adaptera aux conditions compliquées de la vie internationale sans rien entreprendre sur l’évolution plus lente des peuples, mais sans rien abandonner de sa fierté juste et sans atténuer l’éclat de son principe.
Oui, la République est un grand acte de confiance et un grand acte d’audace
<< Home